PREHISTOIRE
:
Dès l’âge du
Cuivre – 2600 av JC- les grottes de l’Alaric sont occupées
par les peuples semi-nomades du groupe de Véraza.
Les Chambres
d’Alaric explorées par J. Guilaine
présentent des sépultures et des vases à tenons. C’est
surtout le Trou de la Caune qui, en
livrant une sépulture collective de cette période du
Chalcolitique, devient une référence pour l’étude de la
préhistoire.
Par la suite au IV° siècle av JC, les
ibères sous la poussée des premières vagues Celtes se
réfugieront au sommet du Roc de Roland,
constituant un camp, modèle d’éperon barré, bordé
par des précipices infranchissables,des fragments de céramique
du type "Sombrero de
Copa" ont été trouvés sur ce
site..
PERIODE
ROMAINE :
Situé sur l’axe commercial
Méditerranée/Atlantique, les habitants de la région connaissent
très tôt les influences Grecques et Romaines (monnaies de la
république). C’est surtout lors de la colonisation de la
Narbonnaise et l’implantation des vétérans de la X° Legio
Augusta (Légion de César ayant participé à la guerre des
Gaules) que le territoire sera cadastré en bordure de la Via
Romaine. Le premier propriétaire Mouxois Marcus Usulenus
est identifié par plusieurs estampilles sur tegulae.
Quelques
implantations significatives à la Foun de Santat –
un lieu cultuel (autels votifs) - aux Moulins, Cardanès, Albas et
les lécunes – villa agricole -.

Auguste en ordonnant la construction de la
Voie de Narbonne à Toulouse permettra le développement et la
Romanisation de la région. A cette époque, la Narbonnaise et
donc Moux sont dans Rome.
SEIGNEURS
ET TERROIRS :
A la
chute de l’Empire Romain une longue période
d’insécurité va provoquer le regroupement des
populations sur le site actuel du village. Les Wisigoths puis le
Clergé vont redistribuer les terroirs en bénéfices
ecclésiastiques. L’Abbé de Lagrasse sera
le seigneur du lieu (IX° siècle).
Le château St Pierre d'Alaric propriéte
de la famille Alarico (X°) Siècle est un authentique Castellum
de la période Cathare, il est très certainement assiégé et
pris par Simon de Monfort. Cette famille alliée aux Barbaira et
Trencavel sera Faydit lors de la Croisade. Plus tard, le chateau
démilitarisé ne conservera que son rôle de bénéfice d'où
l'appellation Prieuré. Manuel Dudez archéologue de l'INRAP a réalisé en 2015-2016 un mémoire de Master 2 validé par le Jury, attestant le rôle de St Pierre d'Alaric dans cette période de la Croisade des Albigeois, dénouant le quiproquo avec Barbaira et Alayrac.
de Murso (Moux
actuel), Albas et St
Pierre d’Alaric sont rattachés au
diocèse de Carcassonne. Bernard Atton,
seigneur de Carcassonne sera le premier seigneur de Murso.
A
la suite de la croisade des Albigeois, Simon de
Monfort, seigneur de Mozie donnera le fief à une famille
de Noblesse d’épée: D’Aban, qui
conservera le fief jusqu'en 1680. Cette famille de Chevaliers
s’illustrera dans les croisades auprès de St Louis.
Le
territoire passera sous l ‘autorité de l’Archevêque
de Narbonne en 1333 pour y rester jusqu’au
concordat de 1802.
Le château de Moux sera
le théâtre, comme toute la région, des luttes entre Montmorency
et Joyeuse lors des guerres de religion. Pris et repris, le « Fort » se consolidera autour du
château et de la chapelle St André.
ANCIEN
REGIME :
La
famille Daban, ruinée par la chute des
revenus des rentes de la terre cédera ses terres pour le prix de
l’impôt à la Noblesse de robe, d’Orbesson, d’Alibert,
opportunément financiers des créances sur les terresÂ
Nobles en déshérence.
Les terroirs d’Albas et de
St pierre d’Alaric ne survivront pas à la période d’insécurité
des guerres de religion même si les titres et privilèges
attachés aux terroirs subsisteront jusqu’à la
Révolution.
C’est ensuite la famille Portal,
drapiers enrichis dans le négoce qui deviennent seigneurs de Moux
par l’acquisition des terres de l’ancien seigneur, Mous
village étape de la poste sur le Grand chemin voit
passer Catherine de Médicis, Charles IX (Mous pauvre
village et château), Henri III, Henri IV, Ronsard, Louis XIII, Richelieu, Anne d’Autriche.
Pie VII de retour d’exil à
Fontainebleau fera étape à Moux au logis de la
Famille Théron maître de Poste sur le
Grand Chemin.
A cette époque, prédomine la culture des «
bletz » _épautre, engrain, sarrazin, les faibles rendements, le
mode de culture, l’assolement orchestreront deux siècles de
disettes et de famines. La vigne est anecdotique et l’olivier
subira un coup d’arrêt fatal lors de l’hiver sibérien de
1709. Sur les 350 hectares cultivés, le seigneur en possède plus
de la moitié.
Le terme occitan Mos (pronociation Mous) est le
pendant de Moux, identifié des le XV° Siècle.
EPOQUE
MODERNE :
Le relais de
Poste puis le chemin de fer (1857) vont permettre au village de se
développer. L’importance de la gare de Moux va aider à
l’expédition du vin, nouvel eldorado. Charles
Denis, fils du premier chef de gare à Moux deviendra le
porte-voix du spiritisme. De 500 habitants
vers 1800, le village atteindra 1300 habitants vers 1900. La vigne
va se développer et s’établir en système de
monoculture. Pierre Deville, Polytechnicien,
ingénieur principal de la SNCF fut le rapporteur technique auprès
de l’Assemblée Nationale du projet de Nationalisation et
d’unification du réseau ferré en 1937.
L’Eglise
actuelle sera construite en 1840 sur la base de la chapelle du
château elle sera consacrée sous le vocable de St
Félix.
Jean François Régis,
Jésuite, l’apôtre du Vivarais, de santé fragile fut élevé à
Moux il fut le saint canonisé le plus rapidement (décès 1640 canonisé en 1737) sous l'ancien régime. .
Le père Cathary qui
évangélisa Madagascar est né à Moux.
Inspirés
certainement par la présence de la Montagne d’Alaric, des
poètes, des écrivains vont se révéler – Prosper
Mestre Huc alias Scévolle Bée – Henri
Bataille chéri de la Belle époque, adulé par
Aragon « j ‘ai marché sur la traîne immense de ta
robe » donné comme le plus beau vers de la poésie française.
– Jean Lebrau primé par l’Académie
française, Roland Farré – Armand
Fédou.
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